Marie, quand on vous connaît un peu, on tremble un peu en découvrant le nom du spectacle.
Il n’y a pas de quoi avoir peur. Ou peut-être juste un peu, alors… En réalité, j’ai choisi d’appeler ce spectacle « Culot » parce qu’il invite le public à faire preuve d’un peu d’audace, à s’émanciper du regard des autres, à oublier la honte. Et surtout à se questionner sur ses envies profondes, ses rêves. Il faut voir ce moment passé ensemble comme une parenthèse magique qui balaie la bien-pensance moralisatrice.
On vous découvre gourou ?
Ça reste un spectacle d’humour, plein de bonne humeur. Mais il est néanmoins question d’un sujet très sérieux, la vérité.
Marie « s’infiltre », c’est aussi Marie sans filtre.
Exactement. Cette quête de vérité me donne des ailes.
Au point d’adresser un doigt d’honneur magistral, jusque sur l’affiche. Mais à destination de qui le réservez-vous ?
C’est bien plus fort que ça. C’est un doigt d’honneur présenté au ciel que vous voyez sur l’affiche. Il est plein d’amour, de liberté. Il incarne l’esprit de la fête, une revanche sur la vie, la liberté… C’est un geste qui me donne aussi beaucoup de courage.
Vous avez récemment trouvé le courage d’explorer d’autres univers que le stand-up.
Merci d’employer le terme « courage » parce qu’il faut reconnaître qu’en France, on a vite fait de se retrouver enfermé dans une case. On me qualifie d’humoriste, par exemple. Mais en vérité, je suis comédienne et mon jeu peut aussi prendre vie dans des rôles dramatiques. En 2023, j’ai donc décidé de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière : je vais poursuivre la tournée, mais aussi continuer d’écrire de la musique et même tenter de boucler mon premier film en tant que scénariste-réalisatrice ! Mon crédo, c’est oser. L’argent, le succès, tout ça, je m’en fous. Ma vérité à moi, c’est de faire ce que je veux, quand je veux.
