HOSHI

Cœur Parapluie

Alors qu’elle démarre cet automne un tour de France qui l'amènera jusqu’au Zénith de Montpellier le 14 mars prochain, rencontre, sur fond de météo amoureuse, avec la talentueuse Hoshi.

Hoshi, ton troisième album, sorti le 1er septembre dernier, s’intitule « Cœur parapluie ». Pourquoi ce nom, qui semble… paradoxal ?

J’ai trouvé l’image très parlante. En tant que femme, mais aussi en tant qu’artiste, j’ai le « cœur à vif ». Je suis hypersensible. Seulement voilà, c’est un peu compliqué à notre époque, d’ouvrir son cœur et de recevoir en retour un déferlement de haine de la part de certains, que ta personnalité dérange. Alors, on se protège comme on peut. Moi, j’ouvre mon parapluie. Et les injures glissent dessus…

Pour autant, tu n’as pas toujours eu de parapluie.

Les dernières années ont été difficiles, mais les chansons qui composent cet album m’auront permis d’exorciser quelques démons, d’évacuer ce trop plein d’émotions fortes. Je pèse mes mots quand je dis que la musique me sauve car si je n’en faisais pas, j’irais très mal.

Cet album oscille entre ombre et lumière. Qu’est-ce qui prédomine ?

J’ai voulu revenir à des sonorités plus rock autant pour laisser exploser ma joie que crier ma colère. Mais s’il y a des passages très sombres, il y a surtout un chemin vers la lumière. D’ailleurs, les chansons sont présentées dans l’ordre dans lequel je les ai écrites. J’ouvre avec « Mauvais rêve » pour clôturer avec ma chanson préférée de l’album, qui s’intitule « J’ai appris ».

Le titre Marcel est aussi très beau, bien que très différent.

Ce titre en piano-voix, c’est un message adressé à mon papy, qui nous a quitté récemment. Elle me fait littéralement fondre en larmes. Mais comme il disait « partir veut dire on se reverra ». Dans cette chanson, j’ai tenu à lui dire merci car il y est pour beaucoup si, aujourd’hui, je suis artiste. C’est lui qui m’a fait découvrir Brel, Aznavour, Ferré… Mes premières émotions musicales, je les ai connues grâce à lui.

Crédit photo : © Emma Birski

Il y a un autre artiste que tu affectionnes beaucoup, c’est Calogero.

J’ai eu un véritable coup de foudre, autant humain qu’artistique pour Calogero. Il a ce je ne sais quoi qui m’apaise. Je pense d’ailleurs qu’on est nombreux à l’aimer pour ça. Bref, après avoir eu la chance de collaborer avec lui dans le cadre de shows TV où nous nous étions respectivement invités à interpréter un titre de l’un et de l’autre, en miroir, on s’est recontacté. Et je lui ai parlé d’une chanson, « Ne saute pas », qui raconte les pensées suicidaires qui ont pu me hanter, à une période de ma vie. Il a immédiatement accepté de travailler sur les arrangements et de poser sa voix pour un duo que je n’oublierai jamais.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Je parle de ce qui m’arrive, de ce que je ressens et de ce que j’observe chez les gens, que je sois dans la rue, en voyage… D’une certaine manière, on l’a écrit ensemble cet album. Avec Gia, ma compagne, aussi. On écrit et compose toutes les deux, sans rien s’interdire. L’ironie du sort pour toutes celles et ceux qui ont un problème avec la notion de tolérance, c’est que leurs cris ont rendu notre amour encore plus fort.

Trois mots sur l’ambiance du concert ?

Rock. Survolté. Généreux. A titre personnel, quand je ressors d’un concert, j’aime ressentir ce sentiment que l’artiste « a tout donné ». Récemment, j’ai eu la chance d’aller écouter Metallica, les Guns… J’ai, sinon, toujours dans ma playlist des chansons de Greenday, My Chemical Romance… Que des artistes et des groupes qui envoient ! Du coup, je vais y aller à fond sur les guitares saturées, ça c’est sûr.

Et sur Montpellier ?

Les mêmes. Hâte de vous retrouver, et en très grande forme Montpellier ! j’aime votre ville, votre sourire, votre accent, votre soleil. Dès que j’ai besoin de vitamines D et de bronzer un peu, je viens dans le coin. Du coup, vous devinerez à mon teint que je prévois de revenir car y’a encore un peu de taf, niveau bronzage, hein !

HOSHI

CŒUR PARAPLUIE

Zénith Sud de Montpellier

Le 14 mars 2024

Crédit photo : © Emma Birski
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